La portabilité des mutuelles pour les ayants-droit

Selon l’article L911-8 du code de la SS, les ayants-droit du salarié bénéficient de la portabilité de la mutuelle sous 2 conditions :

les ayants-droit devaient bénéficier de la complémentaire santé au moment de la fin du contrat de travail ;

l’employeur cotisait pour eux, comme pour le salarié.

Ainsi, la portabilité ne concerne que les ayants-droit affiliés à titre obligatoire. Dans le cas où l’adhésion des ayants droit est optionnelle, et que le salarié paie personnellement les cotisations afférentes, la portabilité ne s’applique pas.

Dans le cas d’une naissance ou d’une adoption durant la portabilité, si l’adhésion au contrat collectif santé était obligatoire pour les ayants-droit, le nouveau membre de la famille peut bénéficier lui aussi de la mutuelle (selon les contrats).

La portabilité de la mutuelle pour les ayants-droit dépend aussi de la situation de l’ancien salarié :

S’il est licencié pour faute lourde ou s’il ne justifie pas d’une indemnisation par l’assurance chômage, ni lui, ni ses ayants-droit ne peuvent prétendre au maintien de la mutuelle collective.

Dans les autres cas, les prestations de la complémentaire ne changent pas après la fin du contrat du travail. Les ayants-droit bénéficient des mêmes garanties que le salarié, et pour la même durée maximale (de 12 mois).

Le maintien des garanties de la mutuelle d’entreprise est gratuit pour le salarié et ses ayants-droit. Ils ne paient donc rien. Le coût est mutualisé : ce sont les salariés actifs de l’entreprise et l’employeur qui se partagent les cotisations de la mutuelle pour l’ancien salarié et ses ayants-droit (le taux de cotisation tient compte de l’éventuelle portabilité).

A l’issue de la portabilité, l’ancien salarié (avec ses ayants-droit) devra, s’il n‘a pas rejoint un nouvel employeur, cotiser à titre personnel à une mutuelle, nécessairement plus onéreuse.

Laptop, tablette : suis-je bien assuré ?

« Mon ordinateur est tombé de mon bureau. »

« Un visiteur m’a dérobé mon PC. »

« Ma voiture a été volée et mon Mac avec. »

« On m’a volé ma tablette à l’aéroport… »

« Sur un salon professionnel, on a perdu 2 laptops ! »

L’informatique portable (y compris portables) est mal (ou pas) garantie par les contrats classiques, notamment en cas de :

-chute

-virus

-vol sans effraction

-etc

Des solutions existent cependant :

-Exemple : Moins de 100 € de prime annuelle pour garantir 1800 euros de matériel

-assurance en tout lieu (transports, salons …)

-vol sans effraction ni violence, vol dans le véhicule, vol du véhicule, vol en bagage à main …

-chute

-court-circuit, vice intrinsèque à la machine

-y compris ordinateurs portables et tablettes (pas les smartphones)

Des garanties complémentaires (perte de données, perte de revenu associé) peuvent être souscrites.

Une modification importante de la convention IRSI

La convention entre assureurs dénommée IRSI est en œuvre depuis juin 2018. Elle remplace l’ancienne convention CIDRE. L‘objectif est, pour les assureurs, de rationaliser le traitement des sinistres, et d’éviter le recours à l’expertise.

Les gestionnaires d’immeubles avaient deux grands reproches à faire à ce texte :

1 Dans un certain nombre de cas, le gestionnaire de l’immeuble était peu ou pas tenu au courant des démarches effectuées par l’assureur gestionnaire du sinistre (défini comme l’assureur du locataire lésé)

2 La gestion de la « recherche de fuite », que les assureurs avaient, dans un louable effort, intégré à la convention, était pour le moins cahotique. En effet, là encore, c’était à l’assureur du locataire de l’organiser, sans qu’en réalité il ait les moyens (ou la volonté ?) de la mener correctement, n’ayant ni la connaissance des parties communes, ni tout bonnement accès au local situé au-dessus…

C’est ce deuxième reproche qui est désormais en partie corrigé.

En résumé, et à compter des sinistres nés après le 1er avril 2020 :

-l’assureur du locataire se limite à la recherche de fuite chez son assuré

-l’assureur du copropriétaire non occupant prend le relais notamment :

            -en cas de recherche « destructive »

            -si le locataire n’est pas assuré

            -si le local est vacant

-l’assureur de la copropriété prend lui-même le relais :

            -si l’assurance du copropriétaire est défaillante

            -dans les parties communes

-il est même précisé que « Tout autre intervenant non assureur peut organiser une rechercher de fuite », ce qui laisse du champ !

Cet avenant à la convention précise utilement que « l’assureur du copropriétaire doit prendre en charge les frais de recherche de fuite lorsque la fuite trouve son origine dans le local privatif de son assuré même si c’est le syndic qui a organisée la recherche de fuite. »

 On retrouve donc ici :-le principe de subsidiarité locataire>copropriétaire>immeuble

-l’insistance sur l’assurance PNO (propriétaire non occupant) rendue obligatoire par la loi ALUR du 24 mars 2014

-une prééminence (logique) du syndic sur la gestion des parties communes

Vous partez étudier 6 mois à l’étranger : Quelles assurances ?

Partir travailler quelques mois ou étudier 6 mois dans une université au Brésil ou en Afrique du Sud impose quelques précautions :

1 Le pays d’accueil peut exiger la souscription d’une assurance santé-rapatriement pour vous délivrer un visa. Il s’agit de:
La Chine
La Russie
L’Algérie
Cuba
La Mongolie

C’est le cas également, avant inscription, de certaines universités aux USA ou au Canada.

2 Les frais de santé (d’urgence uniquement) peuvent vite devenir exorbitants à l’étranger, et le remboursement Sécurité Sociale sera négligeable:
-une consultation de médecin aux USA vous coutera 150 USD (et la mutuelle étudiante remboursera 20 USD)
-une hospitalisation de 5 jours aux USA peut être facturée 60 000 USD
Dans beaucoup d’hôpitaux dans le monde, on commence… par vous demander votre carte de crédit.

3 On néglige souvent les causes possibles de rapatriement : maladie soudaine, décès de votre grand-mère,.. De même, il peut être appréciable de pouvoir payer le voyage d’un proche se rendant à votre chevet.

4 Enfin, la plupart des polices santé-rapatriement sont assorties d’une assurance Responsabilité Civile, vous permettant de faire face à une mise en cause (pour accident, pour comportement discutable,) dans le pays d’accueil. La police prendra en charge l’avance de caution pénale en cas de poursuites judiciaires ou la prise en charge des frais de justice engagés à l’étranger.

5 Enfin, ces « produits » incluent un numéro d’urgence, bien rassurant, à composer 24/24 en cas de problème, plus de nombreuses garanties annexes (vol de bagages, départ différé,..).

La souscription de ce type de police est relativement facile : indiquez-nous sur info@assurancesduponant.fr vos :
nom
prénom
date de naissance
pays de séjour
dates de séjour

Assurance emprunteur, une libéralisation en 3 étapes

1 En 2010, la Loi Lagarde instaurait le principe du libre choix à la souscription de son assurance emprunteur.

Dans la pratique, peu de consommateurs en profitaient, hésitant à mettre en péril la discussion sur l’obtention du prêt par l’introduction de cette revendication.

Une fois le prêt (et l’assurance) signé, l’emprunteur était lié pour toute la durée de l’emprunt .

2 En 2014, la loi Hamon ouvrait une brèche en déclarant possible une résiliation durant la première année du contrat.

Certains emprunteurs qui avaient eu l’impression d’être « coincés » à la souscription utilisaient ce mécanisme.

Dans la pratique fort peu, puisque 85% des assurances-emprunteur sont celles de la banque.

Ceci dans un contexte de taux très bas, où le banquier essayait légitimement de « marger » sur ce poste :dans certains cas (emprunteur âgé, surprime médicale,..) le coût de l’assurance était proche du coût financier de l’emprunt !

2 En 2017, la loi Sapin 2 pérennise et banalise cette résiliation :

-tous les nouveaux contrats à partir du 1er mars 2017 pourront être résiliés annuellement
-les contrats plus anciens deviendront résiliables au 1er janvier 2018

Naturellement, ces contre-propositions devront respecter les garanties initialement demandées par la banque.

Faîtes faire une étude à votre courtier : il y a peut-être beaucoup à gagner !